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CLASSES DE PREMIERE


PAGE CULTURELLE DES ELEVES

Cette page est faite pour vous : vous pouvez m'adresser par mail des liens, des idées de lectures, de films, de pièces de théâtre..., avec un petit commentaire, pour que je les y insère et que toute la classe puisse en profiter.

Je laisse quelque temps les articles de l'année dernière, en attendant que vous nourrissiez à votre tour le contenu de cette page. Envoyez-moi vite des articles, photos, vidéos...




CONTRIBUTIONS DE 2015-2016


Vanité nocturne

Dans la ruelle noire emplie de blanc brouillard,
L’odeur des cheminées et des cuisines s’attarde,
Tandis que sur ses draps noirs repose, sans fard,
La reine des soirées et sa face blafarde,

Femme mystique, changeante comme la mer,
Affichant tantôt une grimace élégante,
Tantôt de l’ivre la face pleine et amère,
Inspirant à tous une rêverie démente.

Ils te regardent d’en bas, rêvant de t’atteindre,
Et toi tu souris, perfide qu’on ne peut joindre,
Lasse de ces sots qui te semblent pitoyables.

Pourtant, femme de la nuit, aimable beauté,
Ne ris pas trop fort : il y aura – incroyable !
Plus belle que toi dans sa robe bleue d’été.

Camille G.


LE CLUB POLITIQUE D'ADM











Depuis l’année dernière, le club politique d’Albert de Mun se réunit une fois par semaine afin de débattre sur l’actualité. Les sujets que nous abordons sont divers et variés afin que le club reste ouvert à tous. Ainsi, depuis le début de l’année, nous avons pu discuter de la montée du FN, de la crise des migrants ou encore de la Cop 21.

Nous pensons qu’à notre âge, il est important de se forger notre opinion sur l’actualité et surtout de la confronter à celle des autres. Venir au club politique vous procure bon nombre  d’avantages. En effet, s’exprimer devant les autres devient plus facile, et vous pouvez en même temps améliorer votre argumentation. Se heurter aux avis opposés sur un sujet nous apprend aussi à remettre en question nos convictions. Enfin, mettre sur votre CV que vous faites partie du club politique de votre lycée est aussi valorisé et vous démarque des autres candidats.

Lundi prochain, nous parlerons de l’Etat d’urgence et de ses conséquences, en particulier avec la déchéance de nationalité. Nous aimerions beaucoup avoir votre avis, en particulier si vous possédez la double nationalité.

Ceux qui désirent assister aux réunions du club politique mais qui ne veulent pas parler sont aussi les bienvenus.

Rendez-vous le lundi 8 février à 13h10 dans le préfabriqué des 1ère L, vous êtes très attendus !


Max – Sarah Cohen-Scali (Gallimard, 2012)




Ce roman commence alors que le personnage principal se trouve encore dans le ventre de sa mère. Son vœu le plus cher pour l’instant ? Naître le 20 avril 1936, le jour de l’anniversaire d’Adolf Hitler. Et, si possible, naître avant les autres enfants du Lebensborn.

En effet, cet enfant a été fécondé, on pourrait presque dire « fabriqué » dans une institution médicale du troisième Reich. Sa mère a passé une série de tests pour avoir le droit de faire un enfant avec un officier SS. Les parents des enfants d’un Lebensborn doivent être des élites, afin d’avoir une progéniture digne de la race aryenne. Et le bébé, qui n’a pas encore vu le jour dans les premières pages du livre, en est parfaitement conscient. Il s’avère être prétentieux, et, plus que tout, très attaché au Reich et à son Führer. Sa plus grande peur ? Ne pas correspondre à l’idéal aryen, ne pas avoir les yeux assez bleus, avoir un crâne trop gros ou une mauvaise santé, ou pire ! avoir du sang juif dans les veines. Fort heureusement pour lui, il sera le parfait prototype de l’enfant idéal, et pourra même avoir l’honneur d’être baptisé par Hitler lui-même. A quelques mois, il est déjà prétentieux, et semble ressentir peu d’émotions. Cependant, il va connaître certains troubles ; le départ de sa mère qui doit le laisser au Lebensborn, pour « l’offrir » au Reich, puis son enlèvement par une ancienne détenue. Ces brèves émotions s’effacent malgré tout au bout d’un moment, et semblent enfouies au fond de sa mémoire. Pourtant, au fur et à mesure de sa progression dans la vie, dans son pays en guerre, le jeune garçon va être amené à s’en souvenir grâce à d’autres expériences qui, si elles ne lui ouvrent pas totalement les yeux sur le troisième Reich, parviennent tout de même à semer un léger doute dans son esprit.

Il y a Bibiana, une polonaise avec laquelle il va se lier lors d’une mission, parce qu’elle se fait passer pour sa mère.

Il y a les enfants polonais, qu’il va aider à capturer, puis à germaniser dans un institut spécialisé.

Il y a un enfant polonais, Lukas, grand, blond aux yeux bleus, presque aussi aryen que Max. Ils sont semblables à des frères, et tiennent l’un à l’autre, et pourtant Lukas est juif.

Il y a les « savons en graisse de juif » qui dégoûtent Max.

Il y a les caricatures qui circulent sur les « parasites du Reich », et qui ne ressemblent pas du tout à Lukas.

Il y a beaucoup de choses que le jeune garçon ne comprend pas.

Il y a la guerre que le Reich est en train de perdre.

Il y a les appartements vides de Berlin, parce que les habitants se cachent dans les caves pour échapper aux Russes.

Il y a cette femme, qui garde une photographie contre son cœur, et qui pleure dès qu’elle voit Max.

Et puis il y a ce dernier coup de feu qui résonne dans la ville, après la capitulation.

 Camille G.

Un feu tressaillant

Cela faisait tellement longtemps que je ne l’avais vu, cet homme, ce père. A vrai dire l’était-il toujours après ces dix ans sans lui ? Ces retrouvailles devaient être des plus bouleversantes, des plus émouvantes aussi. Et effectivement, ce fut le cas. L’heure était arrivée. J’attendais dans le froid nocturne, au milieu des passants parisiens. Je l’attendais, lui. Cinq minutes s‘écoulèrent, dix, quinze, mais toujours aucune nouvelle. Je fixais l’heure et regardais, les larmes noyant mes yeux, les minutes s’écouler tandis que toute joie de le retrouver se dissipait. Dépourvu de tout espoir, je tournai enfin le dos, aussi bien à cette rue peuplée d’inconnus, qu’à ce désir de le revoir enfin. Tout à coup, j’entendis au loin une voix crier mon nom dans le tumulte de ces passants agités. Mon corps tressaillit, les pulsions de mon cœur diminuèrent. Je sentis en moi monter ce frison, je revis le cours de ma vie devant moi, je revis tous ces moments passés sans lui. Je voulais me retourner, je voulais revoir son visage plus que tout au monde. Mon corps se fatigua, mes jambes tressaillirent sous le poids de mon cœur en détresse, et, laissant derrière moi tous ces rêves que l’on accomplit, tous ces désirs que l’on réalise, tous ces dessins que l’on façonne, en ce 13 novembre, je donnai mon dernier souffle rue de Charonne.



Lucie

N PETIT MOT, COMME ÇA

Souvent, le soir, au moment de m’endormir, il m’arrivait de joindre les mains. Au départ c’était comme ça, pour des choses futiles et sans importance. Un garçon qui nous plaît et qui nous regarde à peine ; une dispute avec une amie ; une note. Bref, des choses qui ne changent pas la face du monde, et qui ne se résolvaient pas sous prétexte que je serrais mes mains l’une contre l’autre le soir, sous l’oreiller. Mais peu m’importait ; même s’ils ne changeaient rien, mes doigts croisés, si fort que j’en avais mal, me réconfortaient. Ce n’était même pas une prière, cependant ça me suffisait.

Mais l’autre soir, je me trouvais les yeux ouverts, étendue sur le dos. Incapable de fermer les yeux. Je ne sentais plus la douleur dans mes mains, inertes aux côtés de mon corps ; je sentais de la douleur dans tout mon être, dans ma tête et dans mon cœur. Ce soir-là, pour la première fois depuis des mois, je n’ai pas joint mes mains sous l’oreiller. Ce rituel n’avait pas de sens – il n’en avait plus. Ce soir-là, je ne voulais plus souhaiter. Ce soir-là, je ne trouvais que la force pour espérer, les yeux fixés sur le plafond noir. Je crois que je ne voulais pas comprendre. Je ne voulais pas comprendre les témoignages affreux qu’on entendait partout ; je ne voulais pas comprendre les bruits d’explosions ; je ne voulais pas comprendre leurs chiffres et leurs mots diffusés en boucle. « Cent-vingt-neuf morts. » « Boucherie. » « Kamikazes. » « Acte de guerre. » Ces mots, en soi, n’ont pas une grande signification ; à partir de combien de morts considère-t-on qu’une attaque est une « boucherie » ? Combien de personnes faut-il tuer pour commettre un « acte du guerre » ? « Si ça trouve, ça va faire comme pour Charlie Hebdo. D’ici quelques semaines, les gens auront peut-être oublié. » Et cependant, on sent en soi-même que quelque chose a changé. Que cet attentat aura des suites ; peut-être même que ce sera pire. On sent que cette fois-ci nous avons basculé ; on le sent dans les rues vides de Paris, dans les éclairages tricolores aux quatre coins du monde, dans les bougies allumées sur les bords des fenêtres, dans la solidarité que les gens se témoignent.

Et moi, moi qui suis allongée dans le noir, je revois tout ça. Je me sens impuissante pour l’instant. Et pourtant je me sens avec tous ces gens. Je sais que ce soir, ce n’est pas seulement mon pays qui a été attaqué, mais bel et bien l’humanité – car ces hommes qui tirent au hasard sur des gens sans défense ne sont pas des humains. Et j’espère que, au moment où cela sera nécessaire, des hommes, des vrais, seront capables de s’unir et de tenir tête à ces bouchers. Que nous ne basculerons pas dans la haine et la peur, car c’est ce qu’ils veulent, mais que nous opposerons l’amour et la raison à la folie destructrice.

« Nous avons assez de religion pour haïr et persécuter, et nous n'en avons pas assez pour aimer et pour secourir. » écrivait Voltaire dans son Traité sur la tolérance. Donnons tort à cet auteur, pour une fois. Montrons que les hommes peuvent s’unir face au mal, et cesser de se détruire et de se détester mutuellement.

 Montrons-leur.

Camille G. (1L) 

Compte rendu d'une séance du Club de lecture fondé l'an dernier par Constance

Roman : La couleur des sentiments (The Help) de Kathryn Stockett

Discussion autour du roman puis visionnage de l’adaptation cinématographique de Tate Taylor avec Emma Stone, Viola Davis et Octavia Spencer dans les rôles principaux.

Membres présents : 4 dont Madeleine et moi-même.

Commentaire rédigé à partir de prises de notes des impressions /observations de chaque membre :

Ce livre raconte la vie des Blancs et des Noirs à Jackson Mississipi au début des années 60, leurs espoirs, leurs rêves et leurs combats à travers trois personnages principaux, deux noires et une blanche. Ces trois femmes vont entreprendre ensemble la rédaction d’un livre qui rassemble les différents témoignages de bonnes et leurs expériences chez les patrons blancs.

Il y a beaucoup de clichés. Le plus évident est évidemment le personnage de Miss Hilly, cliché de la jeune femme de bonne famille raciste. Cependant, c’est le milieu qui a conditionné Hilly Holbrook à penser comme elle le fait (ce qui nous permet de faire un parallèle avec Zola et sa fameuse influence du milieu sur les caractères) donc nous avons presque envie de lui pardonner.

Minny est quant a elle le cliché de la bonne courageuse mais grande gueule qui ne tourne pas assez la langue dans sa bouche avant de parler, ce qu’elle peut regretter : son renvoi lui enlève son salaire et donc comment élever ses enfants dans ses conditions ?

Aibileen est quant à elle plus douce et timorée, elle ne veut surtout pas perdre sa place, dut-elle pour cela s’abaisser à remercier les Blancs toute la journée et être traitée en esclave.

Elizabeth Leefolt se fait marcher sur les pieds, elle n’aime pas ses enfants. De ce coté-ci, elle fait penser à Daisy Buchanan dans Gatsby le Magnifique qui laisse le soin à la gouvernante de s’occuper de sa petite fille. Certainement qu’Elizabeth elle-même a été élevée comme cela. Comment s’étonner alors qu’elle ne puisse prouver son amour (si elle aime véritablement sa fille ce dont nous doutons) à Mae Mobley ?

Miss Skeeter est une féministe qui croit en l’avenir des femmes. Au début du roman, elle revient de faire ses études. L’élément déclencheur de sa résolution à rédiger ce livre est le départ mystérieux de sa bonne Constantine, qui l’a élevée depuis son plus jeune âge. Malgré les questions qu’elle pose, elle n’obtient pas de réponse quant au renvoi précipité de celle-ci. Elle décide alors de mener son enquête mais elle se heurte à un mur lorsqu’elle essaie de parler avec Aibileen, une bonne noire qui la connaissait bien. Elle comprend alors que ce silence cache la peur d’avoir des problèmes avec les Blancs. Altruiste, elle veut aussi améliorer sa relation avec les bonnes et l’atmosphère qui règne dans les maisons entre domestiques et employeurs. En parallèle, elle veut publier dans les journaux. Poussée par Mrs Stein d’Harper and Row à New York, elle va peu à peu s’émanciper et affirmer de plus en plus ses idées : égalité entre blancs et noirs et parité. Forte de sa conviction de l’égalité entre « les races » pourrait exister, elle entreprend la rédaction d’un livre qui sera publié anonymement et fera grand bruit à Jackson Mississippi. D’abord méfiantes, les bonnes vont peu à peu apprendre à lui faire confiance. Ce qui change la donne est aussi l’arrestation de Yule May (voir plus loin) qui va les inciter à prendre la parole et raconter leur vie. On découvre alors que certaines d’entre elles travaillent depuis leurs 14 ans chez des Blancs, déscolarisées à cause du manque d’argent de leurs parents et ipso facto forcées de gagner leur pain à la sueur de leurs fronts. Certaines histoires sont tellement affreuses qu’il faut les relire plusieurs fois pour se persuader de leur véracité.

L’émancipation et la rébellion de Skeeter entraîne son détachement de la communauté blanche. Rejetée par Hilly qui manipule les autres femmes du quartier, elle n’a plus la possibilité d’évoluer dans le même cercle. D’abord blessée, elle s’en remettra à la fin et prendra un nouveau départ.

Le côté dérisoire des querelles des Blancs est bien souligné avec de ridicules histoires de non-publication dans la gazette, jalousies amoureuses, etc.

Pendant ce temps, des Noirs se font tirer dessus par le KKK, se font renvoyer pour une bagatelle. Minny doit encaisser les coups de son mari tous les soirs lorsqu'il revient ivre.

Et les Blancs organisent des tombolas et des collectes de fond pour les enfants en Afrique, alors que la pauvreté se trouve juste en face de leur porche ou presque, dans un autre quartier de leur propre ville. Le paradoxe est poussé à son paroxysme avec Hilly qui refuse à sa bonne Yule May de lui avancer de l’argent pour qu’elle puisse envoyer ses deux fils à l’université (notons au passage que la somme demandée constitue une très grosse somme pour Yule May mais qu’elle est complètement dérisoire au vu des revenus du mari de Miss Holbrook).

Résultat, Yule May vole un bijou appartenant à sa patronne (qui en possède des milliers d’autres) et est envoyée en prison pour vol sur l’accusation de Miss Hilly.

Ce roman a un caractère choquant car il se déroule en 1962. Le lecteur ressent donc cette proximité dans le temps qui devient particulièrement dérangeante au fil de la lecture, à mesure que les Blancs multiplient leurs horreurs : meurtre, etc.

Pour nous lectrices du XXIème siècle, ces réactions sont arriérées (XIXème siècle plus que milieu XXème).

Les confrontations de points de vue sont particulièrement intéressantes.

L’histoire se déroule dans le Mississippi, un des Etats les plus racistes des Etats-Unis. Là-bas, les gens sont des Sudistes, ils ont pris part à la guerre de sécession en faveur de l’esclavage. La vie est quasiment rythmée par les arrestations, les violences et les meurtres de noirs perpétrés par la communauté blanche. En 1962, la tension est à son paroxysme : Martin Luther King et ses partisans multiplient les discours, allocutions et marches pacifistes, Rosa Parks a montré la voie en 1955 avec son refus de laisser sa place à un blanc dans un bus à Montgomery en Alabama. On assiste à une véritable remise en cause de l’attitude des Blancs dont certains prennent parti pour l’égalité entre blancs et noirs et l’abolition des lois Jim Crowe.

L’endoctrinement des enfants a lieu dès leur plus jeune âge : leurs parents leur répètent à longueur de journée que les Noirs ne sont pas leur égaux, qu’ils transmettent des maladies, qu’ils sont sales…

Ce qui a un coté paradoxal : il faut absolument construire des toilettes séparées pour sa bonne noire pour ne pas risquer d’attraper je ne sais quelle maladie mais cette même bonne s’occupe du matin au soir des enfants de des patrons blancs, de manière intime, elle change les couches, les porte dans ses bras.

Les préjugés se renforcent en grandissant avec les vecteurs culturels comme la radio, la télévision et la lecture mais aussi avec la fréquentation d’autres jeunes eux-mêmes subissant un véritable lavage de cerveaux de la part de leurs parents.

Ce qui explique pourquoi Aibileen comme elle l’explique à Miss Skeeter quitte la famille dans laquelle elle travaille quand les enfants dont elle a la charge se mettent à réaliser qu’ils sont soi-disant supérieurs aux Noirs.

L’histoire d’amour Stuart-Skeeter apporte un peu de piment à l’histoire. Le fait que ces deux-là ne peuvent pas finir ensemble donne un côté réaliste. Cependant nous nous interrogeons sur le côté même réaliste de la relation amoureuse entre ce fils de sénateur et cette fille de propriétaire de plantation. Est-ce vraiment plausible ? Pourquoi Stuart apprécie Eugenia alors qu’elle a des idées révolutionnaires et des vues arrêtées dès le départ ? Pourquoi l’auteur amène le lecteur à se rendre à l’évidence seulement lorsque Sketter Phelan avoue à son petit ami qu’elle écrit un livre sur les conditions de vie des bonnes noires à Jackson ? Leur vie amoureuse est vouée à l’échec dès le premier instant.

Le père de Stuart, le sénateur semble être tiraillé par la peur de perdre sa place s’il prend parti pour les Noirs et le désir de justice sociale qui semble l’animer tout de même.

Ce roman est un roman sur le racisme, certes mais aussi sur les femmes. Les personnages féminins abondent, blanches comme noires alors que les protagonistes masculins sont effacés, quasi absents. L’auteur les laisse s’exprimer à travers les voix de Minnie et Aibellen (bonnes noires au service de blancs) mais aussi Eugenia Phelan (alias Skeeter) jeune femme blanche. Le combat de Skeeter est particulièrement prenant  et expose la difficulté des femmes à trouver un travail intelligent dans les années 60 : au début du livre, si Skeeter veut écrire, elle doit le faire dans le journal de Jackson et doit s’occuper des chroniques ménagères. Rappelons que lire le journal était considéré comme une mauvaise attitude : les femmes n’étaient pas censées se mêler de politique et d’économie.

La mère de Skeeter, Mrs Phelan fait penser aux vieilles tantes dans les romans de Jane Austen : indolente, elle reste chez elle toute la journée. Son seul centre d’intérêt étant trouver un  bon parti pour sa fille. On constate qu’on est encore dans ces mariages arrangées : mis à part Celia Foote, aucune de ces femmes n’est heureuse avec son mari.

L’atmosphère très bien reconstituée : les hommes ne sont là que le soir, occupés à on ne sait quel travail important dans les grandes villes pendant que les femmes se tirent les cheveux au club de bridge et aux diners de charité. On peut sentir la cigarette et le parfum, entendre la musique émanant des vieux postes radios, écouter le pasteur Green prêcher ses sermons ; s’imaginer rouler sur les routes en Cadillac rutilante comme celle de Skeeter, ressentir la peur éprouvée en rentrant tard le soir dans son quartier et la chaleur bienvenue du groupe paroissial et des réunions d’écriture chez Aibileen.

Seul bémol : l’écriture, à la limite du correct mais cela paraît logique étant donné que ce sont des bonnes qui parlent et qu’elles n’ont pas un niveau d’éducation très élevé. Cependant, c’est assez étonnant chez Skeeter de trouver un langage assez pauvre. Mais l’utilisation du présent était nécessaire pour nous plonger complètement dans le récit.

Le passage avec la fille de Constantine est intéressant. C’est un bon sujet, une femme noire qui accouche d’un enfant blanc que Toni Morrison reprend d’ailleurs dans son dernier roman Délivrances. Cependant, elle a certainement plus aggravé les choses par son emportement et son envie de tenir tête à ces Blanches : les Noirs étaient déjà considérés comme des sauvages, alors cracher sur des blanches ne fait que renforcer cette idée dans leur tête.

Ce roman est rempli de petites joies : Aibeleen adore s’occuper de Mae Mobley, qui le lui rend bien en la considérant comme sa mère. La reconnaissance des autres paroissiens du courage d’Aibileen et Minny est grandiose et magnifique.

Ce Livre aborde aussi la question du choix : Skeeter préfère être indépendante que de devoir se plier aux désirs de Stuart, Aibileen prend sur elle la responsabilité de parler de sa vie difficile dans Les Bonnes au risque de se faire renvoyer ce qui va arriver à la fin du roman.

Le sentiment de culpabilité qu’éprouve Skeeter nous amène à réfléchir : est-ce le Ku Klux Klan le seul responsable de toutes ces horreurs ? Ou les responsables sont-ils à chercher partout, chez ceux qui ne font rien pour stopper ses actions ?

On sent le vécu de l’auteur, qui explique à la fin du roman que sa famille employait une bonne.

L’auteur laisse la place à l’espoir : le monde n’est pas si mauvais,  preuve en est la relation amicale entre Minny et Celia Foote. De plus, Skeeter réussit à partir à New-York pour bosser dans l’édition le journalisme.

Le principal point fort du livre est que l’on ne tombe à aucun moment dans un atermoiement que l’on retrouve parfois dans ce genre de romans . Tout est traité avec beaucoup de délicatesse. L’auteur raconte des tranches de vie émouvantes. Ce roman a eu un énorme succès outre-Atlantique mais aussi en Europe, ce qui explique son adaptation cinématographique un an après sa sortie.

 Constance, rédigé le 11/11/2015


En silence

En silence je t’observe,
En silence je t’épie,
En silence je te guette,
En silence je t’aime.

Tourments profonds où mon cœur est plongé,
Passant des nuits vaines à raisonner :
Dois-je te le dire ou bien me taire,
Espérer le paradis, ou l’enfer ?

En silence je tremble,
En silence j’ai peur,
En silence je redoute,
En silence je t’adore.

Et je crains que tu t’approches, mais aussi
Que tu t’éloignes ; mon amour, ne ris
Pas, s’il-te-plaît, prends-moi en pitié plutôt,
L’enfer avec toi sera bien plus beau.

Car en silence j’ai mal,
Car en silence je n’en puis plus,
Car en silence je veux la fin,
Car en silence je te pleure.

Si je devais faire le deuil de cet amour ;
Si mon âme folle devait se détourner de la tienne ;
Si mon encre devait ne plus me servir à écrire en boucle les deux syllabes de ton nom ;
Si tu ne voulais pas de moi,
Eviterais-tu à un pauvre cœur de se torturer plus longtemps ?

Camille G.


La complice discorde

Bien que tu sois à l'autre bout du monde,
Que ton esprit insouciant vagabonde
Dans les enfers torrides et monotones
De ces mythiques Hadès et Perséphone,

Je te suivrai jusqu'au bout sans crainte
Dans les marécages et labyrinthes,
Bien que protégés par le Minotaure,
Les diablotins, serpents et puis centaures.

Avec toi j'irai jusqu'à affronter
Cerbère, Scylla, Cyclope et les défier.
Je volerai sur le dos du griffon,
Partagerai la barque de Charon,

Ferai bataille contre Dionysos,
Ses fidèles satyres et puis Cronos,
Fixerai les yeux vides de Méduse,
Puis trouverai le repos chez les muses.

*
*     *

La fanatique utopie

J’oserais concevoir l’inconcevable,
Je comblerais le cœur des plus affables,
Je redonnerais beauté à l’immonde,
J’illuminerais l’orage qui gronde.

J’oserais assembler l’inassemblable,
J'élèverais le pauvre à l'admirable,
Je chanterais aux dieux ma liberté,
J’écrirais mes plus opaques pensées.

J’oserais éviter l’inévitable,
Je ferais résistant le vulnérable,
Je braverais les pires interdits,
Je lancerais au monde des défis.

J’oserais pénétrer l’impénétrable,
Je compterais aux rois mages les fables,
Je soignerais la vie de ses blessures,
Je rendrais la lumière au plus obscure.

J’oserais bâtir l’imbâtissable,
Je rendrais dignité au misérable,
J’enlèverais les épines des roses,
Je rendrais le sourire aux plus moroses.

J’oserais façonner l’infaçonnable,
Je ferais face aux démons et aux diables,
Je me dresserais contre les tyrans,
Je briserais l’épée de l’assaillant.

Si je décidais de briser mes chaînes,
Si j’étais de mon destin capitaine,
Je vivrais une vie des plus célestes,
Comme si demain était des plus funestes.

*
*     *

Une âme égarée

J'aimerais que tout redevienne comme avant,
Avant cette histoire, mais malheureusement
Le jeu est terminé, les sourires oubliés,
Le passé gravé et les rires envolés.

L'image cruelle d'un mensonge assassin,
De la face joviale du bouffon Arlequin
Qui trahit sa véritable et sombre pensée
Par des mots doux, aimables et très bien rôdés.

L'attitude fière d'un regard dur et sombre,
Qui constate ton départ ne laissant qu'une ombre
Sur le cœur affaibli d'un esprit insouciant.

Le réel chagrin de l'âme d'un innocent,
Qui reprend goût à la vie malgré cette faille
Qui rend plus digne contre de futures batailles.

CONTRIBUTIONS DE 2014-2015

Mad Max : Fury Road




Dans un univers créé il y a près de 30 ans, le génial George Miller nous présente un chef-d'œuvre visuel qui éclabousse de toute sa classe le cinéma hollywoodien. Les scènes d’action sont à couper le souffle, la plupart ayant été filmées sans fonds verts. On assiste ici à la torture psychologique d’un homme rongé par son passé et les actions qu’il a commis, et ce qui rend crédible à nos yeux cette torture, c’est justement le jeu d’acteur physique et silencieux d’un Tom Hardy (Max Rockatansky) surpuissant et attachant. Charlize Theron, elle, incarne l'Impératrice Furiosa, une femme cherchant la rédemption dans ce monde à feu et à sang. Grimée en chauve et manchote pour l’occasion, elle reste tout aussi superbe et violente dans son rôle. L’impératrice va tenter de sauver les «pondeuses» d’Immortan Joe, le grand méchant du film. Aidée par Max, va-t-elle réussir à les soustraire au diktat du maléfique seigneur de guerre ?
Rendez-vous en salles pour le savoir !

Arthur


L’ivresse marine

Ciel nuageux,
Temps orageux,
Littoral écumeux,
Le ciel qui pleure à grosses larmes
Et ces petits rayons lumineux qui me charme
O mer déchaînée,
O mer agitée
Par le vent, le ciel et la marée
M’invite à les rejoindre
Dans cette eau mystérieuse
Dans cette atmosphère brumeuse
Cette mer d’une couleur saphir
Doucement se transforme grâce au zéphyr
En une mer violente
Repoussante
Mais encore frappé par sa beauté elle m’attire
Telle une femme avec les milles reflets de sa chevelure
Et ces beaux voiliers qui au loin déplient leur blanche voilure
Avancent majestueusement grâce à l’aquilon
Soufflant dans leurs voiles tendues de nylon
C’est cet univers fabuleux merveilleux que j’aime que j’admire
Qui m’attire
Et seul, immergé
Dans cette eau glacée, congelée
Je me laissai porter
Par les flots, les vents et les marées
Je perdis connaissance
Dans cet océan immense
A la dérive je me retrouvai sur les rochers
Tel un corps inerte, inanimé
Ce sont ces mystères qui m’attirent
De ce transport
De mon corps
Sur ces flots agités
De ce dérèglement de mes sens
Sur cette mer déchaînée
L’eau paraissait de plus en plus trouble
Ou est-ce moi qui voyais double ?
Je crois que l’ivresse marine me gagne
Et c’est cette Muse qui m’attire…
Qui m’inspire…

Oscar


Adieux

Liberté, Nature, Amitié, Animaux, Cri
Bonheur, Famille, Frères et Sœurs, Chaleur, Joie, Vie
Dire, à ces merveilles, adieu
Est-ce là ce que tu veux?

Au loin, dans le froid et les ténèbres, partir
Parmi les décombres et les ruines, propager
Souffrance, Destruction, Mort
Au nom d'une lointaine ire

Est-ce là ce que tu souhaites?

De l'Enfer où tu ne croyais que trouver Vie
 Surgit ce Démon qui, en sa serre, te prend
En ta faible âme, arrachant
Ce pourquoi tu es parti.

Es-ce là ce que tu espérais?

Tous ces pleurs, y as-tu seulement pensé?
De cette irréfléchie décision, proviennent
Ravage, Agonie, Douleur.
Tu pleurs, tu l'as mérité!

Est-ce là ce que tu désirais?

Désormais, à quitter ce supplice tu aspires
Dévasté, de cette guerre qui n'est pas la tienne
Vers ton Monde, vers ta Reine,
Peux-tu en revenir?

Mais, aujourd'hui, devant ton Cercueil
Je me tiens, parmi les Pleurs, un linceul de Deuil
Est-ce là ce que tu veux?
Moi, je te le dis: "Adieu!"

Rémy


American Sniper




Un conseil d'Arthur

Le 34ème film de Clint Eastwood qui fut, pour l’instant, le plus fructueux de sa carrière, a récolté près de 337 millions de dollars. Basé sur une histoire vraie, et sur un scénario du vrai personnage, ce film raconte l’histoire de Chris Kyle, un « sniper » des Navy Seals au tableau de chasse incroyable, « The Legend » comme le surnomment ses camarades de l’armée a abattu près de 160 personnes entre 1999 et 2009.
 Le formidable acteur qu’est Bradley Cooper a su se diversifier, de The Hangover à Happiness Therapy où il incarnait un personnage déjanté et dépressif, et il incarne maintenant dans American Sniper, rôle pour lequel il a engrangé près de 20kg de muscles, un homme tiraillé entre son devoir et sa morale. Son bilan à la Navy laisse imaginer un certain sociopathe derrière le bon père de famille qu’il est. Ce double jeu est admirablement porté à l’écran et sa nomination aux Oscars n’est pas étonnante.
Il ne faut pas non plus négliger le rôle important de Sienna Miller, qui joue sa femme ici, et qui voit donc la guerre transformer son mari. Tout en montrant l’importance de l’intervention américaine en Irak, American Sniper traite aussi de l’impact qu’a la guerre sur les soldats à leur retour au pays.
Certains critiquent le fait que ce soit un film patriotique, à la gloire de l’armée américaine, mais il met plus en avant le côté sombre et meurtrier des forces engagées en Irak afin de résoudre le problème de ce pays.
Dirigez-vous donc au plus vite dans les salles obscures pour admirer ce chef-d’œuvre !


Mer agitée

Bleu,
Blanc,
Noir,
Ô mer, ô désespoir
Lorsque tu te mets en colère
Je perds tout espoir
Tes couleurs s’assombrissent
Tu deviens prédatrice
Et moi,
Seul, perdu
En toi,
Dans cette étendue
Tu te déchaînes
Tu t’emplis de haine
Toi me transperçant avec tes lames
Et moi en luttant avec mes rames
Puis, lentement, cette forte houle,
Me coule.
Je te fais face
Mais tu m’emmènes sous ta surface
Ô mer, prends pitié de moi
Épargne-moi
Je priai
Je criai
Mais elle ne me lâchait pas
De douleur je me tordais
Par ses vagues elle me battait
Puis, au bout d’une heure d’acharnement,
Je vis au loin le scintillement
De ce soleil que je chéris tant
Qui perçait lentement
Ces nuages,
Semblant continuer vers le nord leur voyage
A ce moment-ci
Durant cette accalmie
Je m’évanouis
Vivant, sur la plage je me réveillais.
Et j’étais encore abasourdi
Par cet horrible jeudi
Que je venais de passer
Seul dans l’océan à encaisser
Je vis arriver les pompiers, dans leurs mains un brancard ils tenaient
A l’hôpital les secours m’emmenaient.
Ô mer, que je te remercie de ne pas m’avoir abîmé
Dans tes profondeurs glacées
Puis j’aperçus au loin que la mer retrouvait
Ses couleurs naturelles, tout comme le temps qui s’éclaircissait
Noir,
Blanc,
Bleu.

Oscar


Je suis Charlie


Les mots sont plus forts
Que les balles qui assènent mon corps
Par un coup de crayon
Je meurs sans raison
Par ce prophète en dessin
Je change mon destin
Et la cause une religion
Qui nous accuse de rébellion
Et ce livre le Coran
Lu par très peu de gens
Ces mêmes personnes qui tuent sans fondement
Et assassinent froidement
Et au nom de qui
De cette religion,
Tu tues Wolinski
Et ses compagnons
Et tout cela pour un dessin
Tu ne mérites pas mieux que cette fin
Enfin je suis vivant, et écrivant avec mon crayon
Je te crie et je te nomme liberté d’expression

Oscar


La tempête


Par le passé,
En l'Air,
Elle dormait
Au loin.

Puis, petit à petit
Suivant la Brise
Elle approche sans bruit,
Elle se voile.

Par cet artifice, ses voiles,
Par le Zéphyr, gonflées
La tirent jusqu'à nos grands vals
Menaçant à son gré.

Du haut des cieux, de ses yeux de poussière
Elle l'observe : l'Ouragan.
Et nous, lacérés et brisés, pauvres hères,
Nous errons, perdus hors du temps.

Faisant fi de nos sourdes douleurs, Elle avance
Ne se lassant de détruire, Elle est là:
La Tempête, rejetant tout ce qui lui est
Etranger. Elle nous infecte, nous gangrène!

Sa sombre besogne achevée, tel le
Puissant Cyclone, Elle repart,
Satisfaite, lâchant la froide grêle
Sur nos froids et anciens remparts.

Enfin, Elle s'éloigne, par le
Léger Souffle, poussée.
D'un dernier regard, Elle gèle
Nos faibles âmes, rongée

D'une noire colère.
Suivant le Vent,
 Avec sa nouvelle rage,
Elle s'en va.

À l'avenir,
En l'Air,
Son ire
Sera


Hypothermie


Que fais tu à te baigner,
Ce matin d’Octobre dans une eau si gelée ?
Je me réveille,
L’eau fraîche m’éveille.

Je voulais me sentir battant,
Que le temps s’arrête un instant.
J’avais envie de me ressourcer,
De sentir l’océan m’entourer.

Je sens mes muscles se raidir,
Et mon corps s’affaiblir.
Je suis à vingt-cinq degrés
Mon corps est déstabilisé.

Je n’arrive plus à parler,
Ni même à marcher.
Ma conscience me joue des tours,
Et les vagues me déchirent, elles sont comme des vautours.

J’ai des hallucinations,
Les idées se bousculent dans ma tête, c’est l’invasion.
J’appelle cela l’euphorie,
Ils appellent cela l’hypothermie !


Le bonheur à son zénith

Atmosphère électrique
Une foule éclectique

Quand vient l’instant
Le voilà … nonchalant

Une muse nous berce
Son fleuve nous transperce

Au-delà des hordes
Viennent les cordes

Vocales s’emballent
D’acier fracassées

Amitiés enlacées
Amants embrasés


Et je crie cette phrase


La terre est un puzzle géant,
C'est pour cela que nous sommes tous différents.
Noir ou Blanc de peau,
Ce n'est pas un fléau
Et je crie cette phrase...

De culture de coutume ou de religion,
Nous sommes des êtres de passion.
En l'autre essayons d'avoir confiance,
Nous sommes différents dans n'importe quelle circonstance.
Et je crie cette phrase...

Que vous soyez du coté du bien ou du mal,
Peu importe essayez d'être plus sentimental.
Car vous êtes composé d'étoiles.
Cela fait de nous des êtres purs des êtres vivants.
Enfin je crie cette phrase, Nous sommes tous différents.


Une vie extra-terrestre ?


En écho à la critique d'Arthur sur le film Interstellar (ci-dessous), je propose à chacun de visionner l'émission C dans l'air du 13 novembre dernier qui est un débat à propos de l’"atterrissage" d'une sonde sur une comète, il y a quelques jours de cela.
Quatre "pointures" dans le domaine des sciences nous expliquent ce que sont Philae, Rosetta et une comète -- et ce que vont nous apprendre les informations qui nous parviennent déjà de Tchouri. Ils ne font pas un simple exposé de l'actualité mais débattent, devant un présentateur émerveillé, des découvertes extraterrestres que l'homme pourrait faire dans les siècles à venir. Ce que nous apprend cette émission, à regarder plutôt deux fois qu'une, est une grande bouffée d'air dans notre quotidien. En effet, elle nous permet de dépasser notre statut d'être vivant sur une terre si ridiculement petite et de nous imaginer voyageant dans l'espace (dès 2016 pour quelques dizaines de milliers d'euros!) ou même nous installant sur une autre planète... Car le plus surprenant est que ces théologiens, historiens des sciences, biologistes, chimistes et avant tout passionnés nous apprennent qu'il y a probablement de la vie ailleurs que sur terre et que l'on pourrait la découvrir avant la fin de notre siècle... http://www.france5.fr/emissions/c-dans-l-air/diffusions/13-11-2014_278901

Pour mettre à jour les informations que transmettent les scientifiques et qui sont pour certaines déjà dépassées par les faits, je vous propose de lire cet article qui nous donne les toutes dernières nouvelles de la sonde. http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/11/14/01008-20141114ARTFIG00300-le-baroud-d-honneur-de-philae.php

En espérant que l'envie furieuse de savoir d’où nous venons et où nous allons vous prendra comme elle m'a prise, je vous souhaite un bon visionnage et une bonne lecture.

Théo


Interstellar




Dans un futur indéfini, peut être proche ? Ce qu’il reste de l’humanité survit sur les ultimes ressources exploitables de la Terre à l’agonie. Une expédition spatiale de la dernière chance part explorer une autre galaxie, à la recherche de nouveaux mondes habitables par l’Homme.
Véritable prouesse visuelle, Interstellar est à la hauteur des attentes qu’il a suscitées. Christopher Nolan signe sûrement l’un des meilleurs films de sa carrière, bien épaulé par un très touchant et excellentissime Mattew McConaughey (le pilote Cooper) et une sublime Anne Hataway (le docteur Brand). Cependant attachez-vous à votre siège pour suivre les discussions entre scientifiques qui ne prennent pas le temps de simplifier le sujet.

Grâce à un scénario exceptionnel et extrêmement bien ficelé, des images d’une réalité saisissantes ainsi qu’une BO d’Hans Zimmer fracassante, les 2h49 passent à une vitesse qui défie la notion même du temps. Christopher Nolan parachève son œuvre dans un délire spatio-temporel impressionant.

En un mot : un chef d’œuvre !
A voir absolument !!!!

Arthur


Elle

Alors que l'astre de l'ombre, d'argent, brillait
Au creux de la nuit noire, la petite torche
Est allumée, brûlant sous le ciel étoilé
Puits de lumière au fin fond de l'obscurité
Dans l'immensité, flamboyait ses flammèches.
Elle rougeoyait, délivrant sa chaleur boisée,
Je pouvais la sentir, voguant sur les reflets
De quelques minuscules sources d'Espoir sèches.
Qui est-elle? Où est-elle? Que veut-elle? Je ne sais

Peu à peu, dans le feu, je vois se dessiner
Ses fins contours, majestueux cygne aux ailes d'or.
Peu à peu, son image vient me tourmenter,
J'ai besoin de voir cette personne souhaitée.
Par elle, mon âme est libérée de mon corps.
Je dois me rapprocher, à elle, m'attacher
Elle est si près, je la sens, je peux la toucher
Enfin, elle me prend, douce douleur indolore.
Où est-elle? Que veut-elle? Je ne sais

Désormais, elle me consume! Calciné,
Je me traîne sur le sol, seul parmi les cendres
Peu à peu, j'ai le sentiment d'être appelé.
C'est elle! Elle est à mes côtés pour me sauver,
M'envahissant de ce beau désir de me rendre
Ce qui m'a, injustement, été arraché!
Tel un phœnix, je me lève vers la gaieté
De la vie, ainsi que vers ses tendres méandres.
Que veut-elle? Je ne sais

Je ne peux distinguer ses magnifiques traits,
Mais je la sais belle et gentille et amoureuse!
Comment? Je l'ignore. Je le ressens par ses
Caresses, par ses baisers. Elle est l'être aimé!
Je ne souhaite que la rendre heureuse!
Parmi les fleurs, je la vois déjà admirer
Chacune d'elles, d'un rayon chaud éclairée,
La rendant encore plus belle, plus joyeuse!
Qui est-elle? Où est-elle? Que veut-elle? Je le sais


CONTRIBUTIONS DE 2013-2014

Solitude
Des photographies d'Oréline

"Ces cinq photos ont chacune une petite histoire, elles représentent beaucoup de choses pour moi. Mais je pense que chacun peut, et même doit les interpréter comme bon lui semble."















"Je travaille depuis quelques mois sur un nouveau projet sur le thème "Voyages", je serais ravie de pouvoir m'associer à quelqu'un pour cette série..."

Le Parc
Un ballet contemporain d'Angelin Preljocaj
sur une musique de Mozart


Le Parc est un ballet de danse contemporaine chorégraphié en 1994 par Angelin Preljocaj pour les danseurs de l’Opéra de Paris, sur une musique de Mozart. Je vous invite à regarder cet extrait du ballet, dansé par les deux danseurs étoiles de l’Opéra de Paris : Aurélie Dupont et Manuel Legris. Cet extrait est appelé Abandon.

Abandon  est une chorégraphie de l’acte III du ballet. C’est un "pas de deux", c’est-à-dire, que deux danseurs interprètent ce passage. C’est une des chorégraphies les plus connues dans le monde de la danse. Cette séquence est accompagnée d’Adagio en fa dièse du Concerto pour piano n° 23 en la majeur - K488 de Mozart. (1786). Actuellement, Abandon est dansé par les danseurs étoiles de l’Opéra, Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche, à l’Opéra Garnier.

En regardant la vidéo, vous pourrez vous faire une idée du ballet  et de la danse contemporaine, si elle ne vous est pas familière. Un extrait du ballet dansé par Benjamin Millepied et Virginie Caussin a été utilisé en 2011 pour la réalisation d'une publicité pour Air France :
« l’Envol ». Vous allez sûrement reconnaître le passage.

Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le ballet, consultez ce site

Daphné

Un article très intéressant sur la psychanalyse

Lire l'article

Vidéo de Quentin : participation de son groupe The Kartel
au concours chorégraphique Battle H Quality 2
1er Prix !




Vidéos de Quentin : A.Q.mulation











La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert
Un roman de Joël Dicker
aux éditions de Fallois / L'Âge d'Homme
Prix Goncourt des Lycéens 2012
Grand Prix du roman de l'Académie Française 2012
Disponible en prêt au CDI du Lycée

Une recommandation d'Orlane
Lire l'article d'Orlane