Accueil Albert de Mun Isfec - Institut Catholique de Paris CV |
CLASSES DE PREMIERE PAGE CULTURELLE DES ELEVES Cette page est faite pour vous : vous pouvez m'adresser par mail des liens, des idées de lectures, de films, de pièces de théâtre..., avec un petit commentaire, pour que je les y insère et que toute la classe puisse en profiter. Je laisse quelque temps les articles de l'année dernière, en attendant que vous nourrissiez à votre tour le contenu de cette page. Envoyez-moi vite des articles, photos, vidéos... |
CONTRIBUTIONS DE 2015-2016 |
Vanité nocturne
Dans la ruelle noire emplie de blanc brouillard, L’odeur des cheminées et des cuisines s’attarde, Tandis que sur ses draps noirs repose, sans fard, La reine des soirées et sa face blafarde, Femme mystique, changeante comme la mer, Affichant tantôt une grimace élégante, Tantôt de l’ivre la face pleine et amère, Inspirant à tous une rêverie démente. Ils te regardent d’en bas, rêvant de t’atteindre, Et toi tu souris, perfide qu’on ne peut joindre, Lasse de ces sots qui te semblent pitoyables. Pourtant, femme de la nuit, aimable beauté, Ne ris pas trop fort : il y aura – incroyable ! Plus belle que toi dans sa robe bleue d’été. Camille G.
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LE CLUB POLITIQUE D'ADM Depuis l’année dernière, le club
politique d’Albert de Mun se réunit une fois par semaine afin de débattre sur
l’actualité. Les sujets que nous abordons sont divers et variés afin que le
club reste ouvert à tous. Ainsi, depuis le début de l’année, nous avons pu discuter
de la montée du FN, de la crise des migrants ou encore de la Cop 21. Nous pensons qu’à notre âge, il est
important de se forger notre opinion sur l’actualité et surtout de la confronter
à celle des autres. Venir au club politique vous procure bon nombre d’avantages. En effet, s’exprimer devant les
autres devient plus facile, et vous pouvez en même temps améliorer votre
argumentation. Se heurter aux avis opposés sur un sujet nous apprend aussi à
remettre en question nos convictions. Enfin, mettre sur votre CV que vous
faites partie du club politique de votre lycée est aussi valorisé et vous
démarque des autres candidats. Lundi prochain, nous parlerons de
l’Etat d’urgence et de ses conséquences, en particulier avec la déchéance de
nationalité. Nous aimerions beaucoup avoir votre avis, en particulier si vous
possédez la double nationalité. Ceux qui désirent assister aux
réunions du club politique mais qui ne veulent pas parler sont aussi les
bienvenus. Rendez-vous le lundi 8 février à
13h10 dans le préfabriqué des 1ère L, vous êtes très attendus ! |
Max – Sarah Cohen-Scali (Gallimard, 2012)
Ce roman commence alors
que le personnage principal se trouve encore dans le ventre de sa mère. Son vœu
le plus cher pour l’instant ? Naître le 20 avril 1936, le jour de
l’anniversaire d’Adolf Hitler. Et, si possible, naître avant les autres enfants
du Lebensborn. En effet, cet enfant a
été fécondé, on pourrait presque dire « fabriqué » dans une
institution médicale du troisième Reich. Sa mère a passé une série de tests
pour avoir le droit de faire un enfant avec un officier SS. Les parents des
enfants d’un Lebensborn doivent être des élites, afin d’avoir une progéniture
digne de la race aryenne. Et le bébé, qui n’a pas encore vu le jour dans les
premières pages du livre, en est parfaitement conscient. Il s’avère être
prétentieux, et, plus que tout, très attaché au Reich et à son Führer. Sa plus
grande peur ? Ne pas correspondre à l’idéal aryen, ne pas avoir les yeux
assez bleus, avoir un crâne trop gros ou une mauvaise santé, ou pire !
avoir du sang juif dans les veines. Fort heureusement pour lui, il sera le
parfait prototype de l’enfant idéal, et pourra même avoir l’honneur d’être
baptisé par Hitler lui-même. A quelques mois, il est déjà prétentieux, et
semble ressentir peu d’émotions. Cependant, il va connaître certains
troubles ; le départ de sa mère qui doit le laisser au Lebensborn, pour
« l’offrir » au Reich, puis son enlèvement par une ancienne détenue.
Ces brèves émotions s’effacent malgré tout au bout d’un moment, et semblent
enfouies au fond de sa mémoire. Pourtant, au fur et à mesure de sa progression
dans la vie, dans son pays en guerre, le jeune garçon va être amené à s’en
souvenir grâce à d’autres expériences qui, si elles ne lui ouvrent pas
totalement les yeux sur le troisième Reich, parviennent tout de même à semer un
léger doute dans son esprit. Il y a Bibiana, une
polonaise avec laquelle il va se lier lors d’une mission, parce qu’elle se fait
passer pour sa mère. Il y a les enfants
polonais, qu’il va aider à capturer, puis à germaniser dans un institut
spécialisé. Il y a un enfant
polonais, Lukas, grand, blond aux yeux bleus, presque aussi aryen que Max. Ils
sont semblables à des frères, et tiennent l’un à l’autre, et pourtant Lukas est
juif. Il y a les « savons
en graisse de juif » qui dégoûtent Max. Il y a les caricatures
qui circulent sur les « parasites du Reich », et qui ne ressemblent
pas du tout à Lukas. Il y a beaucoup de choses
que le jeune garçon ne comprend pas. Il y a la guerre que le
Reich est en train de perdre. Il y a les appartements
vides de Berlin, parce que les habitants se cachent dans les caves pour
échapper aux Russes. Il y a cette femme, qui
garde une photographie contre son cœur, et qui pleure dès qu’elle voit Max. Et puis il y a ce dernier
coup de feu qui résonne dans la ville, après la capitulation. Camille G. |
Un feu tressaillant
Cela faisait tellement longtemps que je ne l’avais vu, cet homme, ce père. A vrai dire l’était-il toujours après ces dix ans sans lui ? Ces retrouvailles devaient être des plus bouleversantes, des plus émouvantes aussi. Et effectivement, ce fut le cas. L’heure était arrivée. J’attendais dans le froid nocturne, au milieu des passants parisiens. Je l’attendais, lui. Cinq minutes s‘écoulèrent, dix, quinze, mais toujours aucune nouvelle. Je fixais l’heure et regardais, les larmes noyant mes yeux, les minutes s’écouler tandis que toute joie de le retrouver se dissipait. Dépourvu de tout espoir, je tournai enfin le dos, aussi bien à cette rue peuplée d’inconnus, qu’à ce désir de le revoir enfin. Tout à coup, j’entendis au loin une voix crier mon nom dans le tumulte de ces passants agités. Mon corps tressaillit, les pulsions de mon cœur diminuèrent. Je sentis en moi monter ce frison, je revis le cours de ma vie devant moi, je revis tous ces moments passés sans lui. Je voulais me retourner, je voulais revoir son visage plus que tout au monde. Mon corps se fatigua, mes jambes tressaillirent sous le poids de mon cœur en détresse, et, laissant derrière moi tous ces rêves que l’on accomplit, tous ces désirs que l’on réalise, tous ces dessins que l’on façonne, en ce 13 novembre, je donnai mon dernier souffle rue de Charonne. Lucie
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N PETIT MOT, COMME ÇA Mais l’autre
soir, je me trouvais les yeux ouverts, étendue sur le dos. Incapable de fermer
les yeux. Je ne sentais plus la douleur dans mes mains, inertes aux côtés de
mon corps ; je sentais de la douleur dans tout mon être, dans ma tête et
dans mon cœur. Ce soir-là, pour la première fois depuis des mois, je n’ai pas
joint mes mains sous l’oreiller. Ce rituel n’avait pas de sens – il n’en avait
plus. Ce soir-là, je ne voulais plus souhaiter. Ce soir-là, je ne trouvais que
la force pour espérer, les yeux fixés sur le plafond noir. Je crois que je ne
voulais pas comprendre. Je ne voulais pas comprendre les témoignages affreux
qu’on entendait partout ; je ne voulais pas comprendre les bruits
d’explosions ; je ne voulais pas comprendre leurs chiffres et leurs mots
diffusés en boucle. « Cent-vingt-neuf morts. »
« Boucherie. » « Kamikazes. » « Acte de
guerre. » Ces mots, en soi, n’ont pas une grande signification ;
à partir de combien de morts considère-t-on qu’une attaque est une
« boucherie » ? Combien de personnes faut-il tuer pour commettre
un « acte du guerre » ? « Si ça trouve, ça va faire comme
pour Charlie Hebdo. D’ici quelques
semaines, les gens auront peut-être oublié. »
Et cependant, on sent en soi-même que quelque chose a changé. Que cet attentat
aura des suites ; peut-être même que ce sera pire. On sent que cette
fois-ci nous avons basculé ; on le sent dans les rues vides de Paris, dans
les éclairages tricolores aux quatre coins du monde, dans les bougies allumées
sur les bords des fenêtres, dans la solidarité que les gens se témoignent. Et moi, moi
qui suis allongée dans le noir, je revois tout ça. Je me sens impuissante pour
l’instant. Et pourtant je me sens avec tous ces gens. Je sais que ce soir, ce
n’est pas seulement mon pays qui a été attaqué, mais bel et bien l’humanité –
car ces hommes qui tirent au hasard sur des gens sans défense ne sont pas des
humains. Et j’espère que, au moment où cela sera nécessaire, des hommes, des
vrais, seront capables de s’unir et de tenir tête à ces bouchers. Que nous ne
basculerons pas dans la haine et la peur, car c’est ce qu’ils veulent, mais que
nous opposerons l’amour et la raison à la folie destructrice. « Nous
avons assez de religion pour haïr et persécuter, et nous n'en avons pas assez
pour aimer et pour secourir. » écrivait Voltaire dans son Traité sur la tolérance. Donnons tort à
cet auteur, pour une fois. Montrons que les hommes peuvent s’unir face au mal,
et cesser de se détruire et de se détester mutuellement. Montrons-leur.
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Compte rendu d'une séance du Club de lecture fondé l'an dernier par Constance Roman : La couleur des sentiments (The Help) de Kathryn Stockett Discussion autour du roman puis visionnage de l’adaptation
cinématographique de Tate Taylor avec Emma Stone, Viola Davis et Octavia
Spencer dans les rôles principaux. Membres présents : 4 dont Madeleine et moi-même. Commentaire rédigé à partir de prises de notes des
impressions /observations de chaque membre : Ce livre raconte la vie des Blancs et des Noirs à Jackson
Mississipi au début des années 60, leurs espoirs, leurs rêves et leurs combats
à travers trois personnages principaux, deux noires et une blanche. Ces trois
femmes vont entreprendre ensemble la rédaction d’un livre qui rassemble les
différents témoignages de bonnes et leurs expériences chez les patrons blancs. Il y a beaucoup de clichés. Le plus évident est évidemment
le personnage de Miss Hilly, cliché de la jeune femme de bonne famille raciste.
Cependant, c’est le milieu qui a conditionné Hilly Holbrook à penser comme elle
le fait (ce qui nous permet de faire un parallèle avec Zola et sa fameuse
influence du milieu sur les caractères) donc nous avons presque envie de lui pardonner. Minny est quant a elle le cliché de la bonne courageuse mais
grande gueule qui ne tourne pas assez la langue dans sa bouche avant de parler,
ce qu’elle peut regretter : son renvoi lui enlève son salaire et donc
comment élever ses enfants dans ses conditions ? Aibileen est quant à elle plus douce et timorée, elle ne
veut surtout pas perdre sa place, dut-elle pour cela s’abaisser à remercier les
Blancs toute la journée et être traitée en esclave. Elizabeth Leefolt se fait marcher sur les pieds, elle n’aime
pas ses enfants. De ce coté-ci, elle fait penser à Daisy Buchanan dans Gatsby le Magnifique qui laisse le soin
à la gouvernante de s’occuper de sa petite fille. Certainement qu’Elizabeth
elle-même a été élevée comme cela. Comment s’étonner alors qu’elle ne puisse
prouver son amour (si elle aime véritablement sa fille ce dont nous doutons) à
Mae Mobley ? Miss Skeeter est une féministe qui croit en l’avenir des
femmes. Au début du roman, elle revient de faire ses études. L’élément
déclencheur de sa résolution à rédiger ce livre est le départ mystérieux de sa
bonne Constantine, qui l’a élevée depuis son plus jeune âge. Malgré les
questions qu’elle pose, elle n’obtient pas de réponse quant au renvoi précipité
de celle-ci. Elle décide alors de mener son enquête mais elle se heurte à un
mur lorsqu’elle essaie de parler avec Aibileen, une bonne noire qui la
connaissait bien. Elle comprend alors que ce silence cache la peur d’avoir des
problèmes avec les Blancs. Altruiste, elle veut aussi améliorer sa relation
avec les bonnes et l’atmosphère qui règne dans les maisons entre domestiques et
employeurs. En parallèle, elle veut publier dans les journaux. Poussée par Mrs
Stein d’Harper and Row à New York, elle va peu à peu s’émanciper et affirmer de
plus en plus ses idées : égalité entre blancs et noirs et parité. Forte de
sa conviction de l’égalité entre « les races » pourrait exister, elle
entreprend la rédaction d’un livre qui sera publié anonymement et fera grand
bruit à Jackson Mississippi. D’abord méfiantes, les bonnes vont peu à peu
apprendre à lui faire confiance. Ce qui change la donne est aussi l’arrestation
de Yule May (voir plus loin) qui va les inciter à prendre la parole et raconter
leur vie. On découvre alors que certaines d’entre elles travaillent depuis
leurs 14 ans chez des Blancs, déscolarisées à cause du manque d’argent de leurs
parents et ipso facto forcées de gagner leur pain à la sueur de leurs fronts.
Certaines histoires sont tellement affreuses qu’il faut les relire plusieurs
fois pour se persuader de leur véracité. L’émancipation et la rébellion de Skeeter entraîne son détachement
de la communauté blanche. Rejetée par Hilly qui manipule les autres femmes du
quartier, elle n’a plus la possibilité d’évoluer dans le même cercle. D’abord
blessée, elle s’en remettra à la fin et prendra un nouveau départ. Le côté dérisoire des querelles des Blancs est bien souligné
avec de ridicules histoires de non-publication dans la gazette, jalousies
amoureuses, etc. Pendant ce temps, des Noirs se font tirer dessus par le KKK,
se font renvoyer pour une bagatelle. Minny doit encaisser les coups de son mari
tous les soirs lorsqu'il revient ivre. Et les Blancs organisent des tombolas et des collectes de
fond pour les enfants en Afrique, alors que la pauvreté se trouve juste en face
de leur porche ou presque, dans un autre quartier de leur propre ville. Le
paradoxe est poussé à son paroxysme avec Hilly qui refuse à sa bonne Yule May
de lui avancer de l’argent pour qu’elle puisse envoyer ses deux fils à
l’université (notons au passage que la somme demandée constitue une très grosse
somme pour Yule May mais qu’elle est complètement dérisoire au vu des revenus
du mari de Miss Holbrook). Résultat, Yule May vole un bijou appartenant à sa patronne
(qui en possède des milliers d’autres) et est envoyée en prison pour vol sur
l’accusation de Miss Hilly. Ce roman a un caractère choquant car il se déroule en 1962.
Le lecteur ressent donc cette proximité dans le temps qui devient
particulièrement dérangeante au fil de la lecture, à mesure que les Blancs multiplient
leurs horreurs : meurtre, etc. Pour nous lectrices du XXIème siècle, ces réactions sont arriérées
(XIXème siècle plus que milieu XXème). Les confrontations de points de vue sont particulièrement
intéressantes. L’histoire se déroule dans le Mississippi, un des Etats les
plus racistes des Etats-Unis. Là-bas, les gens sont des Sudistes, ils ont pris
part à la guerre de sécession en faveur de l’esclavage. La vie est quasiment
rythmée par les arrestations, les violences et les meurtres de noirs perpétrés
par la communauté blanche. En 1962, la tension est à son paroxysme :
Martin Luther King et ses partisans multiplient les discours, allocutions et
marches pacifistes, Rosa Parks a montré la voie en 1955 avec son refus de
laisser sa place à un blanc dans un bus à Montgomery en Alabama. On assiste à
une véritable remise en cause de l’attitude des Blancs dont certains prennent
parti pour l’égalité entre blancs et noirs et l’abolition des lois Jim Crowe. L’endoctrinement des enfants a lieu dès leur plus jeune
âge : leurs parents leur répètent à longueur de journée que les Noirs ne
sont pas leur égaux, qu’ils transmettent des maladies, qu’ils sont sales… Ce qui a un coté paradoxal : il faut absolument
construire des toilettes séparées pour sa bonne noire pour ne pas risquer
d’attraper je ne sais quelle maladie mais cette même bonne s’occupe du matin au
soir des enfants de des patrons blancs, de manière intime, elle change les
couches, les porte dans ses bras. Les préjugés se renforcent en grandissant avec les vecteurs
culturels comme la radio, la télévision et la lecture mais aussi avec la
fréquentation d’autres jeunes eux-mêmes subissant un véritable lavage de
cerveaux de la part de leurs parents. Ce qui explique pourquoi Aibileen comme elle l’explique à
Miss Skeeter quitte la famille dans laquelle elle travaille quand les enfants
dont elle a la charge se mettent à réaliser qu’ils sont soi-disant supérieurs
aux Noirs. L’histoire d’amour Stuart-Skeeter apporte un peu de piment à
l’histoire. Le fait que ces deux-là ne peuvent pas finir ensemble donne un côté
réaliste. Cependant nous nous interrogeons sur le côté même réaliste de la
relation amoureuse entre ce fils de sénateur et cette fille de propriétaire de
plantation. Est-ce vraiment plausible ? Pourquoi Stuart apprécie Eugenia
alors qu’elle a des idées révolutionnaires et des vues arrêtées dès le départ ?
Pourquoi l’auteur amène le lecteur à se rendre à l’évidence seulement lorsque
Sketter Phelan avoue à son petit ami qu’elle écrit un livre sur les conditions
de vie des bonnes noires à Jackson ? Leur vie amoureuse est vouée à
l’échec dès le premier instant. Le père de Stuart, le sénateur semble être tiraillé par la
peur de perdre sa place s’il prend parti pour les Noirs et le désir de justice
sociale qui semble l’animer tout de même. Ce roman est un roman sur le racisme, certes mais aussi sur
les femmes. Les personnages féminins abondent, blanches comme noires alors que
les protagonistes masculins sont effacés, quasi absents. L’auteur les laisse
s’exprimer à travers les voix de Minnie et Aibellen (bonnes noires au service
de blancs) mais aussi Eugenia Phelan (alias Skeeter) jeune femme blanche. Le
combat de Skeeter est particulièrement prenant et expose la difficulté
des femmes à trouver un travail intelligent dans les années 60 : au début
du livre, si Skeeter veut écrire, elle doit le faire dans le journal de Jackson
et doit s’occuper des chroniques ménagères. Rappelons que lire le journal était
considéré comme une mauvaise attitude : les femmes n’étaient pas censées
se mêler de politique et d’économie. La mère de Skeeter, Mrs Phelan fait penser aux vieilles
tantes dans les romans de Jane Austen : indolente, elle reste chez elle
toute la journée. Son seul centre d’intérêt étant trouver un bon parti pour sa fille. On constate qu’on
est encore dans ces mariages arrangées : mis à part Celia Foote, aucune de
ces femmes n’est heureuse avec son mari. L’atmosphère très bien reconstituée : les hommes ne
sont là que le soir, occupés à on ne sait quel travail important dans les
grandes villes pendant que les femmes se tirent les cheveux au club de bridge
et aux diners de charité. On peut sentir la cigarette et le parfum, entendre la
musique émanant des vieux postes radios, écouter le pasteur Green prêcher ses
sermons ; s’imaginer rouler sur les routes en Cadillac rutilante comme
celle de Skeeter, ressentir la peur éprouvée en rentrant tard le soir dans son
quartier et la chaleur bienvenue du groupe paroissial et des réunions
d’écriture chez Aibileen. Seul bémol : l’écriture, à la limite du correct mais
cela paraît logique étant donné que ce sont des bonnes qui parlent et qu’elles
n’ont pas un niveau d’éducation très élevé. Cependant, c’est assez étonnant
chez Skeeter de trouver un langage assez pauvre. Mais l’utilisation du présent
était nécessaire pour nous plonger complètement dans le récit. Ce roman est rempli de petites joies : Aibeleen adore
s’occuper de Mae Mobley, qui le lui rend bien en la considérant comme sa mère.
La reconnaissance des autres paroissiens du courage d’Aibileen et Minny est
grandiose et magnifique. Ce Livre aborde aussi la question du choix : Skeeter
préfère être indépendante que de devoir se plier aux désirs de Stuart, Aibileen
prend sur elle la responsabilité de parler de sa vie difficile dans Les
Bonnes au risque de se faire renvoyer ce qui va arriver à la fin du
roman. Le sentiment de culpabilité qu’éprouve Skeeter nous amène à
réfléchir : est-ce le Ku Klux Klan le seul responsable de toutes ces
horreurs ? Ou les responsables sont-ils à chercher partout, chez ceux qui
ne font rien pour stopper ses actions ? On sent le vécu de l’auteur, qui explique à la fin du roman
que sa famille employait une bonne. L’auteur laisse la place à l’espoir : le monde n’est
pas si mauvais, preuve en est la
relation amicale entre Minny et Celia Foote. De plus, Skeeter réussit à partir
à New-York pour bosser dans l’édition le journalisme. Le principal point fort du livre est que l’on ne tombe à
aucun moment dans un atermoiement que l’on retrouve parfois dans ce genre de
romans . Tout est traité avec beaucoup de délicatesse. L’auteur raconte des
tranches de vie émouvantes. Ce roman a eu un énorme succès outre-Atlantique
mais aussi en Europe, ce qui explique son adaptation cinématographique un an
après sa sortie. |
En silence En silence je t’observe, En silence je t’épie, En silence je te guette, En silence je t’aime. Tourments profonds où mon cœur est plongé, Passant des nuits vaines à raisonner : Dois-je te le dire ou bien me taire, Espérer le paradis, ou l’enfer ? En silence je tremble, En silence j’ai peur, En silence je redoute, En silence je t’adore. Et je crains que tu t’approches, mais aussi Que tu t’éloignes ; mon amour, ne ris Pas, s’il-te-plaît, prends-moi en pitié plutôt, L’enfer avec toi sera bien plus beau. Car en silence j’ai mal, Car en silence je n’en puis plus, Car en silence je veux la fin, Car en silence je te pleure. Si je devais faire le deuil de cet amour ; Si mon âme folle devait se détourner de la tienne ; Si mon encre devait ne plus me servir à écrire en boucle les deux syllabes de ton nom ; Si tu ne voulais pas de moi, Eviterais-tu à un pauvre cœur de se torturer plus longtemps ? Camille G. |
La complice discorde Bien que tu sois à l'autre bout du monde, Que ton esprit insouciant vagabonde Dans les enfers torrides et monotones De ces mythiques Hadès et Perséphone, Je te suivrai jusqu'au bout sans crainte Dans les marécages et labyrinthes, Bien que protégés par le Minotaure, Les diablotins, serpents et puis centaures. Avec toi j'irai jusqu'à affronter Cerbère, Scylla, Cyclope et les défier. Je volerai sur le dos du griffon, Partagerai la barque de Charon, Ferai bataille contre Dionysos, Ses fidèles satyres et puis Cronos, Fixerai les yeux vides de Méduse, Puis trouverai le repos chez les muses. * * * La fanatique utopie J’oserais concevoir l’inconcevable, Je comblerais le cœur des plus affables, Je redonnerais beauté à l’immonde, J’illuminerais l’orage qui gronde. J’oserais assembler l’inassemblable, J'élèverais le pauvre à l'admirable, Je chanterais aux dieux ma liberté, J’écrirais mes plus opaques pensées. J’oserais éviter l’inévitable, Je ferais résistant le vulnérable, Je braverais les pires interdits, Je lancerais au monde des défis. J’oserais pénétrer l’impénétrable, Je compterais aux rois mages les fables, Je soignerais la vie de ses blessures, Je rendrais la lumière au plus obscure. J’oserais bâtir l’imbâtissable, Je rendrais dignité au misérable, J’enlèverais les épines des roses, Je rendrais le sourire aux plus moroses. J’oserais façonner l’infaçonnable, Je ferais face aux démons et aux diables, Je me dresserais contre les tyrans, Je briserais l’épée de l’assaillant. Si je décidais de briser mes chaînes, Si j’étais de mon destin capitaine, Je vivrais une vie des plus célestes, Comme si demain était des plus funestes. * * * Une âme égarée J'aimerais que tout redevienne comme avant, Avant cette histoire, mais malheureusement Le jeu est terminé, les sourires oubliés, Le passé gravé et les rires envolés. L'image cruelle d'un mensonge assassin, De la face joviale du bouffon Arlequin Qui trahit sa véritable et sombre pensée Par des mots doux, aimables et très bien rôdés. L'attitude fière d'un regard dur et sombre, Qui constate ton départ ne laissant qu'une ombre Sur le cœur affaibli d'un esprit insouciant. Le réel chagrin de l'âme d'un innocent, Qui reprend goût à la vie malgré cette faille Qui rend plus digne contre de futures batailles. |
CONTRIBUTIONS DE 2014-2015 |
Mad Max : Fury Road
Dans un univers créé il y a près de 30 ans, le génial George Miller nous présente un chef-d'œuvre visuel qui éclabousse de toute sa classe le cinéma hollywoodien. Les scènes d’action sont à couper le souffle, la plupart ayant été filmées sans fonds verts. On assiste ici à la torture psychologique d’un homme rongé par son passé et les actions qu’il a commis, et ce qui rend crédible à nos yeux cette torture, c’est justement le jeu d’acteur physique et silencieux d’un Tom Hardy (Max Rockatansky) surpuissant et attachant. Charlize Theron, elle, incarne l'Impératrice Furiosa, une femme cherchant la rédemption dans ce monde à feu et à sang. Grimée en chauve et manchote pour l’occasion, elle reste tout aussi superbe et violente dans son rôle. L’impératrice va tenter de sauver les «pondeuses» d’Immortan Joe, le grand méchant du film. Aidée par Max, va-t-elle réussir à les soustraire au diktat du maléfique seigneur de guerre ? Rendez-vous en salles pour le savoir ! Arthur |
Oscar |
Adieux Liberté, Nature, Amitié, Animaux, Cri Bonheur, Famille, Frères et Sœurs, Chaleur, Joie, Vie Dire, à ces merveilles, adieu Est-ce là ce que tu veux? Au loin, dans le froid et les ténèbres, partir Parmi les décombres et les ruines, propager Souffrance, Destruction, Mort Au nom d'une lointaine ire Est-ce là ce que tu souhaites? De l'Enfer où tu ne croyais que trouver Vie Surgit ce Démon qui, en sa serre, te prend En ta faible âme, arrachant Ce pourquoi tu es parti. Es-ce là ce que tu espérais? Tous ces pleurs, y as-tu seulement pensé? De cette irréfléchie décision, proviennent Ravage, Agonie, Douleur. Tu pleurs, tu l'as mérité! Est-ce là ce que tu désirais? Désormais, à quitter ce supplice tu aspires Dévasté, de cette guerre qui n'est pas la tienne Vers ton Monde, vers ta Reine, Peux-tu en revenir? Mais, aujourd'hui, devant ton Cercueil Je me tiens, parmi les Pleurs, un linceul de Deuil Est-ce là ce que tu veux? Moi, je te le dis: "Adieu!" Rémy |
American Sniper Un conseil d'Arthur Le 34ème film de Clint Eastwood qui fut, pour l’instant, le plus fructueux de sa carrière, a récolté près de 337 millions de dollars. Basé sur une histoire vraie, et sur un scénario du vrai personnage, ce film raconte l’histoire de Chris Kyle, un « sniper » des Navy Seals au tableau de chasse incroyable, « The Legend » comme le surnomment ses camarades de l’armée a abattu près de 160 personnes entre 1999 et 2009. Le formidable acteur qu’est Bradley Cooper a su se diversifier, de The Hangover à Happiness Therapy où il incarnait un personnage déjanté et dépressif, et il incarne maintenant dans American Sniper, rôle pour lequel il a engrangé près de 20kg de muscles, un homme tiraillé entre son devoir et sa morale. Son bilan à la Navy laisse imaginer un certain sociopathe derrière le bon père de famille qu’il est. Ce double jeu est admirablement porté à l’écran et sa nomination aux Oscars n’est pas étonnante. Il ne faut pas non plus négliger le rôle important de Sienna Miller, qui joue sa femme ici, et qui voit donc la guerre transformer son mari. Tout en montrant l’importance de l’intervention américaine en Irak, American Sniper traite aussi de l’impact qu’a la guerre sur les soldats à leur retour au pays. Certains critiquent le fait que ce soit un film patriotique, à la gloire de l’armée américaine, mais il met plus en avant le côté sombre et meurtrier des forces engagées en Irak afin de résoudre le problème de ce pays. Dirigez-vous donc au plus vite dans les salles obscures pour admirer ce chef-d’œuvre ! |
Mer agitée Bleu, Blanc, Noir, Ô mer, ô désespoir Lorsque tu te mets en colère Je perds tout espoir Tes couleurs s’assombrissent Tu deviens prédatrice Et moi, Seul, perdu En toi, Dans cette étendue Tu te déchaînes Tu t’emplis de haine Toi me transperçant avec tes lames Et moi en luttant avec mes rames Puis, lentement, cette forte houle, Me coule. Je te fais face Mais tu m’emmènes sous ta surface Ô mer, prends pitié de moi Épargne-moi Je priai Je criai Mais elle ne me lâchait pas De douleur je me tordais Par ses vagues elle me battait Puis, au bout d’une heure d’acharnement, Je vis au loin le scintillement De ce soleil que je chéris tant Qui perçait lentement Ces nuages, Semblant continuer vers le nord leur voyage A ce moment-ci Durant cette accalmie Je m’évanouis Vivant, sur la plage je me réveillais. Et j’étais encore abasourdi Par cet horrible jeudi Que je venais de passer Seul dans l’océan à encaisser Je vis arriver les pompiers, dans leurs mains un brancard ils tenaient A l’hôpital les secours m’emmenaient. Ô mer, que je te remercie de ne pas m’avoir abîmé Dans tes profondeurs glacées Puis j’aperçus au loin que la mer retrouvait Ses couleurs naturelles, tout comme le temps qui s’éclaircissait Noir, Blanc, Bleu. Oscar |
Je suis Charlie Les mots sont plus forts Que les balles qui assènent mon corps Par un coup de crayon Je meurs sans raison Par ce prophète en dessin Je change mon destin Et la cause une religion Qui nous accuse de rébellion Et ce livre le Coran Lu par très peu de gens Ces mêmes personnes qui tuent sans fondement Et assassinent froidement Et au nom de qui De cette religion, Tu tues Wolinski Et ses compagnons Et tout cela pour un dessin Tu ne mérites pas mieux que cette fin Enfin je suis vivant, et écrivant avec mon crayon Je te crie et je te nomme liberté d’expression Oscar |
La tempête Par le passé, En l'Air, Elle dormait Au loin. Puis, petit à petit Suivant la Brise Elle approche sans bruit, Elle se voile. Par cet artifice, ses voiles, Par le Zéphyr, gonflées La tirent jusqu'à nos grands vals Menaçant à son gré. Du haut des cieux, de ses yeux de poussière Elle l'observe : l'Ouragan. Et nous, lacérés et brisés, pauvres hères, Nous errons, perdus hors du temps. Faisant fi de nos sourdes douleurs, Elle avance Ne se lassant de détruire, Elle est là: La Tempête, rejetant tout ce qui lui est Etranger. Elle nous infecte, nous gangrène! Sa sombre besogne achevée, tel le Puissant Cyclone, Elle repart, Satisfaite, lâchant la froide grêle Sur nos froids et anciens remparts. Enfin, Elle s'éloigne, par le Léger Souffle, poussée. D'un dernier regard, Elle gèle Nos faibles âmes, rongée D'une noire colère. Suivant le Vent, Avec sa nouvelle rage, Elle s'en va. À l'avenir, En l'Air, Son ire Sera |
Hypothermie Que fais tu à te baigner, Ce matin d’Octobre dans une eau si gelée ? Je me réveille, L’eau fraîche m’éveille. Je voulais me sentir battant, Que le temps s’arrête un instant. J’avais envie de me ressourcer, De sentir l’océan m’entourer. Je sens mes muscles se raidir, Et mon corps s’affaiblir. Je suis à vingt-cinq degrés Mon corps est déstabilisé. Je n’arrive plus à parler, Ni même à marcher. Ma conscience me joue des tours, Et les vagues me déchirent, elles sont comme des vautours. J’ai des hallucinations, Les idées se bousculent dans ma tête, c’est l’invasion. J’appelle cela l’euphorie, Ils appellent cela l’hypothermie ! |
Le bonheur à son zénith Atmosphère électrique Une foule éclectique Quand vient l’instant Le voilà … nonchalant Une muse nous berce Son fleuve nous transperce Au-delà des hordes Viennent les cordes Vocales s’emballent D’acier fracassées Amitiés enlacées Amants embrasés |
Et je crie cette phrase La terre est un puzzle géant, C'est pour cela que nous sommes tous différents. Noir ou Blanc de peau, Ce n'est pas un fléau Et je crie cette phrase... De culture de coutume ou de religion, Nous sommes des êtres de passion. En l'autre essayons d'avoir confiance, Nous sommes différents dans n'importe quelle circonstance. Et je crie cette phrase... Que vous soyez du coté du bien ou du mal, Peu importe essayez d'être plus sentimental. Car vous êtes composé d'étoiles. Cela fait de nous des êtres purs des êtres vivants. Enfin je crie cette phrase, Nous sommes tous différents. |
Une vie extra-terrestre ? En écho à la critique d'Arthur sur le film Interstellar (ci-dessous), je propose à chacun de visionner l'émission C dans l'air du 13 novembre dernier qui est un débat à propos de l’"atterrissage" d'une sonde sur une comète, il y a quelques jours de cela. Quatre "pointures" dans le domaine des sciences nous expliquent ce que sont Philae, Rosetta et une comète -- et ce que vont nous apprendre les informations qui nous parviennent déjà de Tchouri. Ils ne font pas un simple exposé de l'actualité mais débattent, devant un présentateur émerveillé, des découvertes extraterrestres que l'homme pourrait faire dans les siècles à venir. Ce que nous apprend cette émission, à regarder plutôt deux fois qu'une, est une grande bouffée d'air dans notre quotidien. En effet, elle nous permet de dépasser notre statut d'être vivant sur une terre si ridiculement petite et de nous imaginer voyageant dans l'espace (dès 2016 pour quelques dizaines de milliers d'euros!) ou même nous installant sur une autre planète... Car le plus surprenant est que ces théologiens, historiens des sciences, biologistes, chimistes et avant tout passionnés nous apprennent qu'il y a probablement de la vie ailleurs que sur terre et que l'on pourrait la découvrir avant la fin de notre siècle... http://www.france5.fr/emissions/c-dans-l-air/diffusions/13-11-2014_278901 Pour mettre à jour les informations que transmettent les scientifiques et qui sont pour certaines déjà dépassées par les faits, je vous propose de lire cet article qui nous donne les toutes dernières nouvelles de la sonde. http://www.lefigaro.fr/sciences/2014/11/14/01008-20141114ARTFIG00300-le-baroud-d-honneur-de-philae.php En espérant que l'envie furieuse de savoir d’où nous venons et où nous allons vous prendra comme elle m'a prise, je vous souhaite un bon visionnage et une bonne lecture. Théo |
Interstellar Dans un futur indéfini, peut être proche ? Ce qu’il reste de l’humanité survit sur les ultimes ressources exploitables de la Terre à l’agonie. Une expédition spatiale de la dernière chance part explorer une autre galaxie, à la recherche de nouveaux mondes habitables par l’Homme. Véritable prouesse visuelle, Interstellar est à la hauteur des attentes qu’il a suscitées. Christopher Nolan signe sûrement l’un des meilleurs films de sa carrière, bien épaulé par un très touchant et excellentissime Mattew McConaughey (le pilote Cooper) et une sublime Anne Hataway (le docteur Brand). Cependant attachez-vous à votre siège pour suivre les discussions entre scientifiques qui ne prennent pas le temps de simplifier le sujet. Grâce à un scénario exceptionnel et extrêmement bien ficelé, des images d’une réalité saisissantes ainsi qu’une BO d’Hans Zimmer fracassante, les 2h49 passent à une vitesse qui défie la notion même du temps. Christopher Nolan parachève son œuvre dans un délire spatio-temporel impressionant. En un mot : un chef d’œuvre ! A voir absolument !!!! Arthur |
Elle Alors que l'astre de l'ombre, d'argent, brillait Au creux de la nuit noire, la petite torche Est allumée, brûlant sous le ciel étoilé Puits de lumière au fin fond de l'obscurité Dans l'immensité, flamboyait ses flammèches. Elle rougeoyait, délivrant sa chaleur boisée, Je pouvais la sentir, voguant sur les reflets De quelques minuscules sources d'Espoir sèches. Qui est-elle? Où est-elle? Que veut-elle? Je ne sais Peu à peu, dans le feu, je vois se dessiner Ses fins contours, majestueux cygne aux ailes d'or. Peu à peu, son image vient me tourmenter, J'ai besoin de voir cette personne souhaitée. Par elle, mon âme est libérée de mon corps. Je dois me rapprocher, à elle, m'attacher Elle est si près, je la sens, je peux la toucher Enfin, elle me prend, douce douleur indolore. Où est-elle? Que veut-elle? Je ne sais Désormais, elle me consume! Calciné, Je me traîne sur le sol, seul parmi les cendres Peu à peu, j'ai le sentiment d'être appelé. C'est elle! Elle est à mes côtés pour me sauver, M'envahissant de ce beau désir de me rendre Ce qui m'a, injustement, été arraché! Tel un phœnix, je me lève vers la gaieté De la vie, ainsi que vers ses tendres méandres. Que veut-elle? Je ne sais Je ne peux distinguer ses magnifiques traits, Mais je la sais belle et gentille et amoureuse! Comment? Je l'ignore. Je le ressens par ses Caresses, par ses baisers. Elle est l'être aimé! Je ne souhaite que la rendre heureuse! Parmi les fleurs, je la vois déjà admirer Chacune d'elles, d'un rayon chaud éclairée, La rendant encore plus belle, plus joyeuse! Qui est-elle? Où est-elle? Que veut-elle? Je le sais |
CONTRIBUTIONS DE 2013-2014 |
Solitude
Des photographies d'Oréline "Ces cinq photos ont chacune une petite histoire, elles représentent beaucoup de choses pour moi. Mais je pense que chacun peut, et même doit les interpréter comme bon lui semble." "Je travaille depuis quelques mois sur un nouveau projet sur le thème "Voyages", je serais ravie de pouvoir m'associer à quelqu'un pour cette série..." |
Le Parc
Un ballet contemporain d'Angelin Preljocaj sur une musique de Mozart Le Parc est un ballet de danse contemporaine chorégraphié en 1994 par Angelin Preljocaj pour les danseurs de l’Opéra de Paris, sur une musique de Mozart. Je vous invite à regarder cet extrait du ballet, dansé par les deux danseurs étoiles de l’Opéra de Paris : Aurélie Dupont et Manuel Legris. Cet extrait est appelé Abandon. Abandon est une chorégraphie de l’acte III du ballet. C’est un "pas de deux", c’est-à-dire, que deux danseurs interprètent ce passage. C’est une des chorégraphies les plus connues dans le monde de la danse. Cette séquence est accompagnée d’Adagio en fa dièse du Concerto pour piano n° 23 en la majeur - K488 de Mozart. (1786). Actuellement, Abandon est dansé par les danseurs étoiles de l’Opéra, Aurélie Dupont et Nicolas Le Riche, à l’Opéra Garnier. En regardant la vidéo, vous pourrez vous faire une idée du ballet et de la danse contemporaine, si elle ne vous est pas familière. Un extrait du ballet dansé par Benjamin Millepied et Virginie Caussin a été utilisé en 2011 pour la réalisation d'une publicité pour Air France : « l’Envol ». Vous allez sûrement reconnaître le passage. Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le ballet, consultez ce site Daphné
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Vidéo de Quentin : participation de son
groupe The Kartel
au concours chorégraphique Battle H Quality 2 1er Prix ! Vidéos de Quentin : A.Q.mulation |
La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert Un roman de Joël Dicker aux éditions de Fallois / L'Âge d'Homme Prix Goncourt des Lycéens 2012 Grand Prix du roman de l'Académie Française 2012 Disponible en prêt au CDI du Lycée Une recommandation d'Orlane Lire l'article d'Orlane |